Parkinson atypique

Sommaire

parkinson atypique Thinkstock

De l'importance de distinguer les syndromes parkinsoniens atypiques.

Le syndrome de Parkinson atypique (également baptisé Parkinson plus) est important à distinguer d'une maladie de Parkinson plus classique (parkinson idiopathique) et d'un syndrome parkinsonien neuroleptique.

En effet, c'est du bon diagnostic de la maladie que dépend la prise en charge thérapeutique et donc de son évolution future.

Peu de méthodes permettent de différencier efficacement une maladie de Parkinson « réelle » d'un syndrome de Parkinson atypique, ces derniers représentants 10 à 20 % des syndromes parkinsoniens avec une prévalence de 8 à 17 cas pour 100 000 personnes.

Seuls existent :

  • la réponse du patient à la L-dopa,
  • l'IRM ;
  • le scanner ;
  • les tests cliniques.

Syndrome de Parkinson atypique : les examens médicaux

Il est possible de différencier le syndrome de Parkinson atypique de la maladie de Parkinson grâce à des examens assez spécifiques.

L'IRM

L'IRM est intéressante dans la mesure où elle permet d'établir un diagnostic différentiel.

  • D'une part elle n'apporte aucun signe positif en cas de maladie de parkinson idiopathique ;
  • d'autre part elle permet d'identifier des éléments permettant de différencier les syndromes parkinsoniens dégénératifs entre eux.

Le coût de l'examen reste relativement élevé et l'attente parfois longue alors qu'une prise en charge rapide serait souhaitable.

Le scanner

Le scanner (Pet-scan) est relativement peu employé et coûte extrêmement cher.

Il possède l'avantage d'aider au diagnostic différentiel entre :

L'examen par scanner, en plus d'être très coûteux, est difficile à programmer.

Les tests cliniques

Étant donné les différentes contraintes liées aux examens médicaux, la mise en place d'un test clinique est préférable car cela :

  • est rapide ;
  • ne coûte rien (rien de plus que la consultation en cours) ;
  • est relativement fiable.

Dans la mesure où les patients atteints d'un syndrome parkinsonien atypique voient leur polygone de sustentation (surface au sol sur laquelle le corps est en équilibre) augmenté, ceux-ci ont une instabilité constante en position debout.

  • Elle est dans tous les cas supérieure à celle des personnes présentant une maladie de Parkinson idiopathique.
  • Il est donc assez simple de mettre en évidence cet élément clinique en demandant de marcher sur une ligne droite, au sol, sur une dizaine de pas. Si la personne dévie de la ligne, fait un ou plusieurs pas de côté, l'examinateur peut alors pencher pour un syndrome de parkinson atypique.
  • Ce test offre une fiabilité de 82 %. Un score excellent pour un test aussi simple que celui-là.
  • Si un seul pas de côté est fait, le médecin pourra se mettre en quête d'autres signes susceptibles de l'aiguiller vers un syndrome parkinsonien atypique.

Signes atypiques de la maladie de Parkinson

Les autres signes cliniques qui doivent faire évoquer un syndrome Parkinsonien atypique sont, outre l'instabilité posturale et les chutes précoces :

  • la dysphagie (sensation de gêne ou de blocage à la déglutition) ;
  • la dysautonomie (fonctionnement anormal du système neuro-végétatif) ;
  • la démence ;
  • les signes pyramidaux ;
  • les signes centraux :
    • troubles sensitifs,
    • apraxie (incapacité à effectuer un mouvement ou une série de mouvements ) ;
  • l'absence d'amélioration cliniques à la prise de levodopa.

Ces pros peuvent vous aider