Causes Parkinson

Sommaire

Bien que la maladie n'ait pas une origine infectieuse et qu'elle ne soit pas associée à une autre pathologie, la cause exacte de la maladie de Parkinson reste inconnue.

Toutefois, on soupçonne l'existence de trois types de facteurs distincts mais le plus souvent en interaction l'un avec l'autre :

  • la génétique ;
  • l'insulinorésistance ;
  • l'environnement.

Au final, l'âge représente le principal facteur de risque de la maladie : rare avant 50 ans, sa fréquence augmente ensuite fortement avec le vieillissement (1 % des plus de 65 ans sont concernés), l’âge moyen au diagnostic se situant autour de 75-80 ans.

Causes génétiques de la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson pourrait tout à fait avoir une origine génétique.

  • En effet, dans les familles où certaines personnes soufrent de Parkinson, les autres membres de la famille présentent davantage de risque de développer à leur tour cette pathologie.
  • Toutefois, même si plusieurs personnes sont atteintes, l'influence génétique semble rester relativement faible (15 % des cas).

Les études scientifiques qui ont été menées ont mis en évidence certains gènes potentiellement impliqués mais ceux-ci s'avèrent être différents d'une famille à une autre. Il n'y a donc aucune certitude absolue quant à l'origine génétique de la maladie de Parkinson.

Rôle de l'insulinorésistance dans la maladie de Parkinson

Plusieurs études ont montré que l'insulinorésistance et le diabète de type 2 jouaient un rôle dans l'apparition de la maladie de Parkinson. En effet, 75 % des patients présentent une intolérance au glucose. De plus, on observe chez ces personnes une réduction de l'entrée du glucose dans les parties du cerveau concernées par la maladie.

Par ailleurs, une étude met en évidence le lien entre l'évolution des troubles cognitifs dans la maladie de Parkinson et les problèmes de régulation de la glycémie (diabète et insulinorésistance). Cela est dû au fait que l'insuline intervient dans la régulation de l'activité dopaminergique. Ainsi, en cas de troubles de la glycémie, l'insuline peut contribuer à de dysfonctionnement de la sécrétion de dopamine.

Causes environnementales de cette maladie

Une des causes de la maladie de Parkinson pourrait bien être environnementale. Il a en effet été constaté que l'exposition répétée à diverses substances toxiques telles que les pesticides ou les herbicides, par exemple, pouvait être un important facteur de risque.

Exposition aux pesticides

L’incidence de la maladie de Parkinson est plus élevée de 13 % chez les exploitants agricoles de 55 ans et plus comparativement au reste de la population. Elle l'est de 10 % supplémentaires dans le secteur de la viticulture et cette incidence augmente avec la taille des surfaces agricoles.

De plus, l’incidence s'avère un peu plus élevée parmi les personnes résidant dans les cantons les plus agricoles, y compris parmi les personnes qui ne travaillent pas dans l’agriculture. C'est encore plus vrai dans ceux où la proportion de terres agricoles allouées à la viticulture est la plus importante.

D'une façon générale, une exposition régulière aux pesticides augmenterait le risque de contracter la maladie de près de 70 %. Selon un article publié dans la revue Nature, à cause des herbicides, on peut prévoir un doublement du nombre de cas de maladies de Parkinson entre 2005 et 2030.

Bon à savoir : les victimes professionnelles (salariés du régime général et travailleurs agricoles) atteintes de maladies liées à une exposition aux pesticides peuvent désormais demander une indemnisation au  fonds d'indemnisation des victimes de pesticides institué par le décret n° 2020-1463 du 27 novembre 2020. Par ailleurs, le décret n° 2022-573 du 19 avril 2022 a créé un nouveau tableau de maladie professionnelle pour le cancer de la prostate provoqué par les pesticides. Le lien entre la maladie de Parkinson et les pesticides a d'ailleurs été officiellement reconnu le 7 mai 2012 par l'État français (décrets n° 2012-66529, 30 et 31).

Exposition aux métaux lourds

De même, l'exposition chronique à différents types de métaux lourds pourrait avoir un impact sur l'organisme. Les métaux évoqués sont notamment :

  • l'aluminium, le mercure, le plomb ;
  • le cuivre, le manganèse.

Autres facteurs de risque

Certains autres facteurs de risques sont parfois évoqués :

  • les traumatismes crâniens ;
  • les AVC : accidents vasculaires cérébraux (c'est à dire des infarctus au niveau du cerveau) ;
  • des infections gastro-intestinales dues à l'alphasynucléine, une protéine des cellules nerveuses dont sont faits les corps de Lewy ; ainsi, la pathologie débuterait dans le système nerveux intestinal avant de gagner le système nerveux central via le nerf vague

Le microbiote intestinal est lui aussi en partie impliqué dans la survenue du Parkinson (les patients présentent d'ailleurs plus fréquemment une dysbiose que les autres – les bactéries Bifidobacterium, Bacteroides fragilis et Clostridium leptium étant les plus affectées – et plus elle est importante, plus la maladie progresse vite). Un rapport entre maladie de Parkinson et mauvaise santé intestinale auraient par ailleurs été retrouvé dans diverses études et certaines émettent même l'hypothèse que la maladie pourrait être due à cette inflammation intestinale.

Ainsi, la maladie prendrait naissance dans l’intestin et progresserait ensuite vers le cerveau, via l’axe intestin-cerveau, une voie majeure de la communication nerveuse. D'où l'importance de bonnes pratiques alimentaires à retenir pour améliorer les relations entre le contenu intestinal et cette affection neurodégénérative.

À noter : cela fait déjà longtemps que les médecins ont constaté que la constipation était un des symptômes les plus courants de la maladie et qu'elle concerne 50 % des patients.

Causes de syndrome parkinsonien

Il existe également des syndromes parkinsoniens qui ne sont pas des maladies de Parkinson proprement dites. Les causes de ces syndromes sont multiples et souvent d'origine toxique.

Les plus fréquemment évoquées sont :

  • la prise de médicaments neuroleptiques, la consommation de drogues ;
  • l'intoxication au monoxyde de carbone, l'intoxication au cuivre (maladie de Wilson).

Il est parfois possible de retrouver ce type de syndrome en cas d'infection virale ou de tumeur cérébrale.

Ces pros peuvent vous aider