Chirurgie Parkinson

Sommaire

La phase anesthésiante commence pour un patient

 

Différentes méthodes chirurgicales.

La neurostimulation est un traitement de la maladie de Parkinson qui a fait ses preuves. Toutefois, cette méthode est une technique qui ne concerne que peu de patients parkinsoniens, raison pour laquelle d'autres voies chirurgicales sont à l'étude.

Ainsi, la chirurgie de Parkinson s'intéresse aujourd'hui aux cellules souches et à la thérapie génique.

Ces deux axes thérapeutiques sont sérieusement envisagés après l'abandon des thérapies cellulaires, qui consistaient :

  • à transplanter des neurones dopaminergiques extraits d'embryons ;
  • à utiliser les cellules à dopamine de la rétine.

Troisième technique chirurgicale déjà instaurée dans certains services hospitaliers : la pompe d'apomorphine.

De même, l'administration intestinale continue qui peut s'avérer extrêmement intéressante est déjà en place et donne des résultats significatifs.

La voie des cellules souches

La voie des cellules souches est très intéressante dans le domaine de la maladie de Parkinson.

Elle consiste à utiliser les cellules du malade lui-même avant qu'elles ne se différencient.

Qu'est-ce qu'une cellule souche ?

Rappelons que les cellules souches sont des cellules de base de l'organisme. Elles n'occupent aucune fonction particulière et ce n'est que par la suite qu'elles vont s'orienter vers telle ou telle fonctionnalité.

Par exemple, certaines cellules souches peuvent évoluer pour devenir des hépatocytes (unité fonctionnelle du foie) tandis que d'autres se transformeront en cellules neuronales.

Principe d'utilisation des cellules souches

Dans la maladie de Parkinson, l'idée est d'amener les cellules souches du malade à se transformer en neurones dopaminergiques in vitro. Une fois les neurone constitués, ceux-ci seraient alors transplantés directement dans les zones cérébrales déficitaires.

Les zones cérébrales en question sont :

  • le locus niger ;
  • les corps striés (situés à la base de chaque hémisphère ils sont constitués de noyaux gris centraux et sont reliés au locus niger) ;
  • le noyau caudé et le putamen (reliés entre eux il s'agit des principaux constituants des ganglions de la base du crâne).

Mise en pratique

La mise en œuvre effective de cette thérapie reste très compliquée. En effet, s'il est aujourd'hui possible d'amener les cellules souches à se différencier, il est en revanche difficile de contrôler leur prolifération et de stopper leur croissance.

Ce problème est crucial puisqu'il interdit tous les essais cliniques.

Toutefois, cette chirurgie très prometteuse fait l'objet de nombreuses recherches qui ont toutes les chances d'aboutir un jour.

La thérapie génique pour traiter la maladie de Parkinson

Autre approche chirurgicale de la maladie de Parkinson : la thérapie génique.

  • Cette technique consiste à insérer chez le patient un ou plusieurs gènes dédiés à la production de dopamine.
  • Ces gènes pourraient alors être en mesure de produire de la dopamine indépendamment des neurones dopaminergiques eux-mêmes.
  • Les premiers résultats de cette méthode sont très encourageants mais quelques problèmes d'ordre sanitaire restent à solutionner.

En effet, pour mettre en place un gène, il faut utiliser un vecteur qui n'est autre qu'un virus. On comprend donc aisément que la sécurité dans ce type d'intervention doit être maximale. Les expériences de contrôle sont donc nombreuses avant d'arriver à une mise en place à grande échelle.

La pompe d'apomorphine sous-cutanée

La technique chirurgicale consistant à implanter une pompe d'apomorphoine par voie sous-cutanée est préconisée en cas d'importants symptômes moteurs (dyskinésies).

  • Cette pompe, mise en place au cours d'une hospitaliation est généralement indiquée en attendant une neurostimulation (ou stimulation cérébrale profonde) ou lorsque cette dernière ne peut pas être pratiquée.
  • La pompe greffée va fournir de façon continue de l'apomorphine (un agoniste dopaminergique) qui va agir sur les récepteurs de dopamine post-synaptiques.

Cette méthode permet de réduire la posologie de levodopa dans 90 % des cas bien que cette solution ne soit que temporaire.

L'administration intestinale continue

L'administration intestinale continue est un gel composé de L-dopa et de carbidopa qui va être directement délivré au niveau duodénal via une gastrostomie (trou pratiqué dans la peau et par lequel passe l'instrument chirurgical).

L'administration continue de levodopa entraîne l'arrêt de tous les traitements oraux déjà en place.

Cette technique n'est toutefois employée qu'en dernier recours, son coût étant de 108 €/jour.

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