Traitement de Parkinson

Sommaire

Aperçu d'un médecin faisant une ordonnance

Le traitement médicamenteux utilisé pour lutter contre la maladie de Parkinson ne permet pas de la guérir, mais il diminue les symptômes et ralentit son évolution. Le traitement de la maladie de Parkinson est actuellement fortement axé sur la prescription de L-dopa (ou levodopa), qui a véritablement révolutionné la prise en charge des malades. Toutefois, ce médicament doit être adopté le plus tard possible, en raison des nombreux effets indésirables qu'il entraîne.

Traitement de Parkinson : une approche pluridisciplinaire

Généralités

La prise en charge des personnes souffrant de la maladie de Parkinson doit être pluridisciplinaire.

La coordination entre les différentes équipes est essentielle, et le fait d'établir un plan personnalisé de santé est indispensable chez les personnes de plus de 75 ans qui ont un risque de perte d'autonomie, rappelle la HAS (Haute Autorité de Santé).

Suivi d'un Parkinson selon l'HAS

En l’absence de complications, consultation du médecin généraliste tous les 3 mois environ en fonction des besoins et tout au long de la maladie.

En l’absence de complications, consultation du neurologue tous les 6 mois selon les besoins en phase débutante, en phase d'état et en phase avancée. En phase de déclin, prise en charge organisée en réseau : ville/hôpital de proximité/CHU.

Pour le kinésithérapeute, en phase débutante, une dizaine de séances à raison 1/semaine, à renouveler si besoin. En phase d'état : une vingtaine de séances intensives 2 ou 3 fois/an pour les sujets jeunes et/ou actifs, ou séances continues 2 fois par semaine pour les autres. En phase avancée : séances 3, puis 4 fois /semaine, partagées entre le cabinet et le domicile. En phase de déclin : séances à domicile 3 fois/semaine ou chaque jour en cas de trouble aigu.

Concernant l'orthophoniste : en phase débutante, rééducation de la micrographie (session de 1 mois tous les ans) et rééducation intensive de la parole (4 séances d'1 h/semaine durant 1 mois) tous les ans. En phase d'état : rééducation de l’écriture 1 fois par an, rééducation de la parole tous les 8 à 14 mois, prise en charge des troubles de la déglutition. En phase avancée : rééducation systématique de la parole tous les 6 à 10 mois, prise en charge selon l'évolution 3 ou 4 fois par semaine. En phase de déclin : prise en charge à domicile 2 ou 3 fois par semaine.

L'infirmière intervient tous les 6 mois, puis tous les 3 mois selon les besoins en phase débutante. En fonction des besoins
tous les 3 mois, puis tous les mois, puis 1 fois par semaine en phase d'état. En fonction des besoins avec  jusqu'à 4 passages par jour en phase avancée et, en fonction des besoins, avec autant de passages que nécessaire en phase de déclin.

Le psychologue sera consulté après l'annonce du diagnostic, à la fin de la période d'équilibre, au cours de la perte d'autonomie, et en phase de déclin lorsqu'une institutionnalisation est programmée.

Le recours au pharmacien et à l'assistante sociale se fait dans toutes les phases de la maladie selon les besoins.

À noter : chaque cas est particulier, de sorte que la progressivité et l’adaptation des soins de kinésithérapie et d’orthophonie dépendent de l'évolution de la maladie. Par ailleurs, il est possibilité d'intensifier le suivi en visant un objectif précis, mais également de le suspendre temporairement si cela est jugé utile, sans pour autant rompre le lien.

Traitement de Parkinson : le traitement médicamenteux

Les médicaments qui sont employés pour lutter contre la maladie de Parkinson vont faire en sorte de compenser le déficit en dopamine qui résulte de la destruction du locus niger.

Ainsi, la L-dopa est abondamment employée. Pourtant, du fait des nombreux effets secondaires qu'elle comporte, son utilisation est retardée le plus possible. Tant qu'elle n'est pas indispensable, d'autres médicaments sont utilisés : les agonistes dopaminergiques.

À noter : dans tous les cas, ces médicaments tentent de compenser le déficit en dopamine, parfois en intervenant sur d'autres voies de transmission nerveuse.

Traitement de Parkinson : le traitement chirurgical

La chirurgie trouve aussi sa place dans le traitement de la maladie de Parkinson.

En effet, il est aujourd'hui possible d'utiliser une technique appelée « neurostimulation », ou « stimulation cérébrale profonde » (SCP), qui permet de traiter certains cas particulièrement graves.

À noter : cette technique est réservée à moins de 10 % des malades et consiste à implanter une électrode directement dans le cerveau. Rattachée à un stimulateur, cette électrode permet d'obtenir des résultats parfois spectaculaires.

Traitement de Parkinson : la rééducation

La rééducation est très importante pour la prise en charge des malades atteints de Parkinson.

En effet, dès les débuts de la maladie, pratiquer des exercices de kinésithérapie permet de limiter les raideurs, de limiter les contractures et les spasmes musculaires, d'éviter de prendre de mauvaises postures, de conserver ses muscles en adoptant des exercice adaptés.

Dans le même ordre d'idée, une prise en charge en orthophonie aide à lutter contre les problèmes qui vont affecter la voix et l'écriture (voir tableau ci-dessus).

Traitement de Parkinson : autres solutions thérapeutiques

La maladie de Parkinson peut également profiter de certaines autres approches, qui peuvent être utiles en complément.

Ce sera notamment le cas avec certaines médecines douces qui proposent un traitement naturel de Parkinson, telles que :

  • l'acupuncture ;
  • l'acupressure ;
  • la technique Alexander ;
  • les cure thermales peuvent également s'avérer bénéfiques pour certains patients ;
  • l'art-thérapie, un récent rapport du Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) décrivant comment la danse apporte des améliorations cliniquement significatives des scores moteurs chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ;
  • la naturopathie qui mettra l'accent sur une alimentation riche en prébiotiques (type régime méditerranéen) qui va rééquilibrer le microbiote intestinal qui, lorsqu'il est altéré, pourrait entraîner des modifications importantes du métabolisme et contribuer à certains des symptômes courants de la maladie de Parkinson.

Ces pros peuvent vous aider